L’autre jour, j’ai regardé le reportage « Food Choices » réalisé par Michal Siewierski, sur Netflix. Traitant de la façon qu’ont les être humains de se nourrir et notamment de l’alimentation végétale, je ne pouvais passer à côté et vous propose ainsi un (long) résumé.
Food Choices : la consommation végétale avant tout
Pour la faire courte, Food Choices est un reportage qui met à l’honneur le végétal durant 1h30, et bannit la consommation de protéines animales. Environ une dizaine de docteurs ou autres individus défendent cette consommation végétale, en insistant sur les méfaits de l’alimentation animale.
J’ai aimé
- Les informations diffusées dans le reportage basées sur des études et des chiffres concrets.
- Les différents angles abordés autour du végétal (la santé, l’environnement, la cause animale, etc.).
J’ai regretté
- De ne pas avoir réussi à identifier clairement les aliments à consommer ou à bannir lorsque l’on choisit le mode végétal.
- L’homogénéité des intervenants, tous convaincus par le mode végétal.
- Le discours parfois poussé à l’extrême où on a l’impression que si on ne se tourne pas à 100% vers le mode végétal, cela n’est pas utile.
Food choices : la santé comme premier argument
Les méfaits de l’alimentation animale
Les premières minutes du reportage sont orientées sur la santé et notamment sur les méfaits de l’alimentation animale. Une comparaison entre les temps d’avant et d’aujourd’hui est réalisée et permet au spectateur d’être convaincu que l’alimentation animale n’est pas forcément bonne pour la santé. Nous apprenons donc que les protéines animales :
- augmentent la production de « radicaux libres » : des molécules très réactives qui stimulent le vieillissement, et encouragent la formation de cancer.
- augmentent le niveau d’oestrogènes chez la femme, associé au cancer du sein.
- stimulent la production des mauvaises hormones.
- modifient la microflore des intestins.
Les maladies du coeur n’ont pas toujours existé, ni le cancer du colon, du sein, les scléroses ou l’arthrite multiple.
Les gens sont devenus riches et ont délaissé l’amidon pour la viande et les produits laitiers. Historiquement les riches, ceux qui pouvaient manger de la viande, étaient ceux qui étaient malades, obèses, qui souffraient de maladies des artères. Rien n’a changé mis à part le nombre de riches dans le monde.
Toutes les populations pérennes tirent le plus gros de leurs calories de l’amidon : riz, maïs, pomme de terre, pain, etc.
Les carences liées au mode végétal
Ensuite, une fois que le spectateur commence à se projeter dans un monde végétal, Food Choices traite l’un des premiers freins qui pourrait être identifié et rebuter le consommateur : les carences liées à une alimentation 100% végétale. L’angle est subtil puisque ce sont les carences liées au mode animal et le faible besoin en protéines de l’être humain qui sont évoqués.
On n’a jamais constaté de carence en protéines dans la littérature mondiale pour les régimes naturels qui respectaient le nombre suffisant de calories.
Il ne fait aucun doute que les êtres humains n’ont pas besoin de manger beaucoup de protéines et quand ils le font, cela se traduit par des problèmes de santé. Nos besoins en protéines correspondent à un infime pourcentage de calories : 2,5 ou 3 % de nos calories. Même en mangeant les aliments du monde végétal les moins riches en protéines, comme le riz, nous absorbons 8 à 9% de protéines.
Le problème c’est la quantité de protéines animales que nous consommons. Quand on en mange trop, on met sous pression ses reins, son foie et on augmente le risque de cancer. Le cancer a une certaine distribution géographique : plus on consomme de nourriture animale dans une société, plus il y a de cancers et de maladies du coeur.
98% des américains ne consomment pas assez de potassium et 97% des américains absorbent seulement le minimum de fibres nécessaire par jour.
Le lait
Trouve-t-on assez de calcium dans le monde végétal permettant de supprimer les produits laitiers ?
A cette question, les experts répondent :
- Que le manque de calcium n’est pas un problème et que sa consommation augmente le risque d’ostéoporose (une maladie des os).
- Que le lait de vache est uniquement bon pour les veaux et que nous sommes la seule espèce qui consomme le lait d’autres espèces et en plus, à l’âge adulte. Véritable cocktail d’hormones de croissance destiné à un petit bovin, le lait augmenterait le risque de cancer de la prostate.
- Que le calcium se trouve également dans les orange (110 mg).
Les oeufs
Les oeufs se trouvent partout et sont considérés comme sains. Mais le sont-ils vraiment ?
Les intervenants expliquent que les oeufs sont en réalité la source la plus concentrée de cholestérol et constituent ainsi le facteur de risque le plus important pour les maladies du coeur.
Le reportage insiste sur les oeufs pondus par les poules élevées en batterie et indique qu’ils sont gorgés de résidus de glyphosate, de toxine Bt et de pesticides.
Les acides gras et oméga-3
Un focus est réalisé sur les essentiels oméga-3 (qui se trouvent dans le poisson, les fruits de mer, les noix, les graines de lin, le soja, etc.) et les oméga-6 (qui se trouvent dans le poulet, le porc, le boeuf et dans les huiles végétales). Il est expliqué que lorsqu’un consommateur consomme de la viande, le ratio entre oméga-3 et oméga-6 est déséquilibré puisque les oméga-6 sont beaucoup plus présents.
La solution : au lieu de prendre des compléments alimentaires à base d’huile de poisson pour augmenter les oméga-3 (qui augmentent le risque de développer un diabète de type 2 et des cancers), il est nettement préférable de diminuer ses oméga-6 pour retrouver un ratio équilibré.
Viande rouge versus viande blanche et poisson
A la question « la viande blanche et le poisson sont-ils meilleurs que la viande rouge ? », les experts répondent simplement que tous sont constitués d’os (ou d’arêtes) et qu’il faut faire attention à la dose consommée avant de penser au type.
Les glucides
Food Choices insiste sur le fait que les glucides sont indispensables et qu’un régime sans glucide rend tout simplement malade. La préconisation est de réduire la consommation de sucre et de farine blanche.
Les compléments alimentaires
Le documentaire mentionne deux vitamines qui ne sont pas produites par le monde végétal : la vitamine B12 et la vitamine D. Dans ces cas, les compléments alimentaires sont utiles mais il ne faut pas en abuser.
Le bio
Une autre crainte des consommateurs qui souhaiteraient passer au mode 100% végétal : les pesticides.
Food Choices les évoque rapidement et rappelle que les pesticides ne doivent jamais nous empêcher de manger autant de fruits et légumes sains que possible. Manger bio permet de limiter les risques !
Si la moitié des américains mangeait une portion de fruits et légumes de plus par jour, on éviterait 20 000 décès des suites de cancer chaque année. Mais à cause des fruits et des légumes conventionnels et pleins de pesticides, on estime que les pesticides supplémentaires absorbés quand on mange plus de végétaux sont à l’origine de 10 morts supplémentaires. En tout, on ne préviendrait donc que 19 990 morts des suites de cancer : voici l’ordre de grandeur (un énorme bénéfice et un tout petit risque).
Food Choices : des croyances infirmées
- « Les sportifs ont besoin de protéines animales » : c’est faux puisqu’ils sont de plus en plus nombreux à passer au mode végétal et affirment qu’ils sont tout aussi musclés et performants.
- « Etre végétarien est bénéfique » : non ! Un végétarien peut très bien s’alimenter de chips et de coca-cola. De plus, 90% des végétariens consomment des produits laitiers et parfois, du poisson.
- « L’avis des médecins est essentiel dans la nutrition » : c’est faux puisque les médecins sont très peu formés à ce sujet. Ils traitent des symptômes à l’aide de médicaments mais pas les causes. De plus, vendre du végétal n’est pas rentable.
Food Choices : le végétal bon pour l’environnement
Il est parfois difficile d’imaginer à quel point la consommation animale nuit à l’environnement : réchauffement climatique, pénurie d’eau, extinction des espèces, destruction des forêts amazoniennes, recul des océans, etc. Pourtant, avec les éléments suivants, le lien est simple.
Il y a 7 millards d’habitants sur la planète : ce que nous mangeons détermine les ressources utilisées. Aujourd’hui, nous manquons de terres pour élever les animaux et de nourriture pour les nourrir.
81 millions d’hectares de forêts ont été rasés depuis 1978 et 91% des terres déforestées en Amazonie servent à l’industrie du bétail.
70% des terres cultivables aux Etats-Unis sont utilisées pour faire pousser de la nourriture pour les animaux et non pour les êtres humains.
Il faut environ 9000 litres d’eau et 5 kg de céréales pour produire 450 g de boeuf. D’ici 2030, on s’attend à une pénurie d’eau de 40%.
Les excréments de 80 milliards d’animaux terrestres tués chaque année pour être mangés ne sont pas traités et sont déversés dans nos bassins et nos océans, créant beaucoup de pollution.
La production d’animaux pour s’alimenter contribue actuellement à environ 14,5% d’émissions de c02. Le bétail nourri au fourrage (à la place du grain) est certes, moins mauvais pour la santé mais beaucoup plus nocif pour l’environnement (il produit 40 à 60% d’émissions de gaz de plus).
On s’attend à ce que les océans soient totalement vides des poissons actuellement visés par la pêche commerciale d’ici 2048.
Pour conclure …
En France, la consommation végétale est en vogue. Néanmoins, Food Choices indique qu’aujourd’hui, lorsqu’une personne se tourne vers un mode végétal, 100 autres font tout l’inverse. La production devrait être doublée dans les 40 prochaines années pour nourrir les 9 milliards d’habitants que nous serons en 2050…
Food Choices affirme également que ce n’est pas si dur de manger végétal puisque lorsque les papilles et la chimie corporelle commencent à changer, cette nourriture fait envie et satisfait.
Pour ma part, je ne consomme que très peu de viande et aime manger de tout, dans des quantités raisonnables !
Et vous ? Avez-vous vu Food Choices ? Etes vous passé au mode 100% végétal ?
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